Table ronde : De la Recherche à l'Impact

La table ronde aura pour objectif d’illustrer la diffusion des recherches du département hors de la sphère académique et les impacts sociétaux qu’elles génèrent. Nous nous appuierons sur les travaux coordonnés par Laure Bamière (Econome Publique), qui ont identifié des leviers d’actions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre en agriculture. Ces travaux font actuellement l’objet d’une étude de cas ASIRPA (Analyse des impacts sociétaux de la recherche) portée par Laure Bamière et accompagnée par Aline Fugeray-Scarbel (GAEL).

ASIRPA (Analyse des impacts sociétaux de la recherche) est une approche d’évaluation des impacts socio-économiques de la recherche à l’échelle d’une institution de recherche. Elle a été mise au point dans le cadre d’un projet de recherche piloté par l’Inra (devenu INRAE) avec une contribution majeure des chercheurs EcoSocio, expérimentée dans une phase pilote, puis mise en œuvre dans le cadre de plus de 50 études de cas. La démarche ASIRPA repose sur la réalisation d’études de cas selon des modalités standardisées et sur l’utilisation de trois outils analytiques : une chronologie, un chemin d’impact, et un vecteur d’impacts. Cette standardisation permet d’envisager une analyse transversale et typologique des études de cas pour en tirer des informations à l’échelle de l’institution

Voir aussi

Etude de cas Asirpa : Odomatrix : Mesurer des temps de trajet pour améliorer les conditions de vie

Le chemin d’impact des recherches, tel qu’il est identifié dans l’étude de cas ASIRPA, constituera le fil conducteur de cette table ronde. Il se décline en cinq points d’entrée :

•  La formulation du besoin d’expertise par les acteurs de la société ;
•  Les caractéristiques de la recherche (inputs) ;
•  Les produits de la recherche (outputs) ;
•  La circulation des connaissances et les intermédiaires ;
•  Les impacts sociétaux générés.

L’exemple de l’étude sur les leviers de réduction des émissions des gaz à effet de serre en agriculture permettra d’illustrer ces différentes étapes de génération des impacts sociétaux. Les intervenants reviendront sur la formulation de la commande d’expertise par l’ADEME, puis sur la mobilisation du collectif scientifique et sur l’opération de recherche en elle-même. Ils présenteront ensuite les résultats de la recherche : modèle BANCO, mesure du potentiel d’atténuation des émissions de GES et du coût de différentes pratiques agricoles, identification de 10 pratiques agricoles particulièrement intéressantes pour limiter les émissions de GES. La diffusion de ces résultats auprès des acteurs socio-économiques sera évoquée, ainsi que leurs impacts politiques et environnementaux. Ceux-ci seront illustrés à l’échelle nationale dans le cadre de la Stratégie Nationale Bas Carbone et de la labellisation Bas Carbone, mais également à l’échelle locale avec l’exemple d’une coopérative agricole. Enfin, les intervenants concluront sur l’intérêt de la méthode ASIRPA pour la recherche et sur ses développements récents  (ASIRPA in itinere).

• A lire : Pellerin S., Bamière L., Angers D., Béline F., Benoît M., Butault J.P., Chenu C., Colnenne-David C., De Cara S., Delame N., Doreau M., Dupraz P., Faverdin P., Garcia-Launay F., Hassouna M., Hénault C., Jeuffroy M.H., Klumpp K., Metay A., Moran D., Recous S., Samson E., Savini I., Pardon L., (2013) . Quelle contribution de l’agriculture française à la réduction des émissions de gaz à effet de serre ? Potentiel d'atténuation et coût de dix actions techniques. Rapport d'étude, INRA (France), 454 p. | En ligne

Table ronde animée par Aline Fugeray-Scarbel 

Aline Fugeray-Scarbel est ingénieure d’études INRAE à l’UMR GAEL. Elle s’intéresse aux conditions de création et de diffusion des innovations en amont de diverses filières agricoles et sylvicoles (nouvelles variétés végétales, mélanges variétaux…). Ses travaux consistent à analyser empiriquement les secteurs concernés par ces innovations : organisation des filières de production agricoles, acteurs impliqués, contexte réglementaire.

Participants confirmés :

• Laure Bamière, INRAE, Economie Publique
• Sébastien Bouvatier, Ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation
• Sarah Colombié, Chambre d’Agriculture des Pays de la Loire (par capsule vidéo)
• Stéphane De Cara, INRAE, Economie Publique
• Thomas Eglin, ADEME
• Sébastien Fourmond, TERRENA (par capsule vidéo)
• Stéphane Jézéquel, ARVALIS
• Mireille Matt, INRAE, LISIS